Adhésion

RGC
Open menu

L’église Saint-Martin de Rouziers, histoire d'une résurrection (1947-1955)

La translation d’une église est un évènement rare dont l’architecte aurillacois Pierre Croizet se voit confier la tâche en 1947. En effet, quelques mois auparavant, le clocher de l’église Saint-Martin s’est en partie effondré sur la sacristie. Cet incident n’est pas une surprise, il était même inéluctable si l’on en juge par le très mauvais état de ce sanctuaire qui durait déjà depuis plusieurs décennies. Dès 1909, Casimir Croizet, père de Pierre, est missionné pour expertiser le bâtiment et son rapport est sans appel : « J’ai examiné très attentivement toutes les parties de la construction et après avoir pris toutes notes et dimensions nécessaires, j’ai constaté que les murs du clocher de la façade principale et une partie des murs de la façade sud sont lézardés et menacent ruines......[Lire la suite]

Un marchand de dentelles des Ternes en pèlerinage à Compostelle (1670) 


Le 12 mars 1670, dans la maison de Denis Gazard, notaire à Murat, il y a beaucoup de monde pour entourer Jean Baccon. Fils de feu Mathieu Baccon, ce « traficquant de dantelles », qui habite en la paroisse de « Las Ternes », se dispose en effet à « aller faire voiage a Saint Jacques le Grand en Galice ».



Avant de partir, il fait son testament, en présence de Jacques Troupenat, marchand et hôte (c'est-à-dire hôtelier), Gaspard Lagriffoul, « tailleur d'habitz » de Murat, Pierre Croussolles habitant de Saint-Hippolyte, Jean Reynaud, les deux frères Mèges de Riom et François Vidalenc d'Albepierre. Tous ils entourent leur ami Jean Baccon, qui, s'apprêtant à faire le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, met en ordre ses affaires. Il envisage le cas où il décèderait loin de sa patrie, contrairement à ces pèlerins enterrés à Moissac de Neussargues ou à Joursac, dont les tombes (datées de la fin du XVIIe siècle) portent, autour de la croix, le bâton, la besace, la coquille, et la miche (à Moissac seulement).

Jean Baccon veut être enterré aux Ternes ou, s'il meurt en voyage, au plus proche cimetière de son lieu de décès. Il donne 5 sols à son frère Louis et à Marguerite Mousset sa sœur ; mais il institue ses héritières universelles Jeanne et autre Jeanne, ses deux autres sœurs, chambrières à Murat, à charge pour elles de payer ses dettes, « sy aulcunes il en a ».

On ne sait en quoi consistent les biens de Jean Baccon ; mais la somme de 10 sols, vraiment maigre, et le fait qu'il ne sache pas signer laissent, penser qu'il s'agit d'un marchand ambulant de dentelles peu fortuné et célibataire.

L'Ancien Régime se méfia des pèlerins lorsqu'il s'agissait de vagabonds prenant le prétexte du pèlerinage pour courir les routes à l'aventure en échappant aux devoirs de leur état. Mais cette défiance des pouvoirs publics n'arrêta pas le flux vers la Galice porté par la dévotion envers « Saint Jacques le Grand » (que Baccon invoque dans son testament juste après le Christ et Notre-Dame), comme l'a bien montré Humbert Jacomet dans ses travaux sur le pèlerinage de Compostelle.

ADC, 3E 270/505

 Tombe de pèlerin (Joursac) ADC, 45 Fi 7061

 

Venir nous voir

Image aléatoire

À chaque nouveau chargement de cette page est affichée aléatoirement une image différente tirée de notre stock de photos du Cantal

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Calendrier d'événements

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31